Une attaque contre l’avenir de la Turquie: Les opérations policière envers les enfants
Le 7 mai 2024, une opération antiterroriste controversée a secoué Istanbul, ciblant principalement de jeunes étudiantes et leurs familles. Cette intervention, orchestrée par le procureur d’Istanbul et les forces de l’ordre, a entraîné l’arrestation de 48 personnes, dont 16 adolescentes âgées de 13 à 18 ans. Ce raid, accusé de graves violations des droits humains, soulève des questions cruciales sur les méthodes employées par les autorités turques.
Un contexte répressif
Depuis la tentative de coup d’État de 2016, le gouvernement turc a intensifié ses efforts pour éradiquer les supposées activités liées au mouvement Gülen. Cette dernière opération s’inscrit dans cette stratégie, bien que les motifs des arrestations soient douteux. Les accusations portées contre ces jeunes filles et leurs familles varient de la participation à des activités éducatives et culturelles à l’utilisation d’applications comme ByLock, jadis liées au mouvement Gülen. Mais en réalité, ces jeunes étaient principalement impliquées dans des activités légitimes, telles que l’apprentissage de langues et des initiatives éducatives.
Des jeunes filles, premières victimes
L’opération du 7 mai a marqué une escalade dans la répression. Les jeunes filles détenues ont subi des interrogatoires sans la présence d’avocats, ont été intimidées, et leurs déclarations manipulées. Certaines d’entre elles ont été forcées de confesser des liens imaginaires avec des organisations terroristes, alors même que leurs activités étaient strictement éducatives.
Les autorités ont recouru à la surveillance physique et à l’écoute des téléphones pour renforcer leurs accusations. Cependant, aucune preuve tangible n’a été trouvée pour justifier ces arrestations. Les activités quotidiennes de ces jeunes, comme rendre visite à des amis ou participer à des cours, ont été déformées pour apparaître comme des actes terroristes.
Des familles déchirées
Les conséquences de ces arrestations sont dévastatrices. Des familles entières ont été touchées. Plusieurs parents, simplement accusés d’avoir encouragé leurs enfants à poursuivre leurs études, ont été emprisonnés. Le rapport met en lumière des cas poignants, comme celui de A.B., une étudiante en première année de l’université, arrêtée en même temps que sa mère, ou encore celui de H.A., arrêté avec sa fille, pour la simple raison que cette dernière suivait des cours d’anglais.
Violations flagrantes des droits de l’homme
Cette opération viole plusieurs droits fondamentaux, dont le droit à la liberté, le droit à l’éducation et le droit à la vie privée. Selon la Constitution turque et plusieurs conventions internationales, ces jeunes filles et leurs familles n’ont enfreint aucune loi. Pourtant, elles ont été traitées comme des criminelles, séparées de leurs proches, et privées de leur éducation.
Un appel à la justice
Nous appelons à la libération immédiate des détenus, à la protection des droits à un procès équitable, et à une enquête indépendante pour faire la lumière sur ces violations. L’opération du 7 mai symbolise une attaque directe contre l’avenir de la Turquie. En s’en prenant à de jeunes étudiantes, le gouvernement turc s’attaque à l’éducation et à l’espoir de toute une génération. Les voix internationales doivent s’élever pour mettre fin à ces pratiques répressives.
Face à ces injustices, il est urgent que la communauté internationale, y compris l’Union européenne et le Conseil de l’Europe, prenne position. Le premier procès de cette affaire aura lieu le 23 septembre 2024. Il est crucial que toutes les organisations de défense des droits de l’homme et les démocrates suivent de près ce processus juridique.
Vous pouvez accéder au rapport détaillé en cliquant sur ce lien sur ce lien.