APPEL AU GOUVERNEMENT TURC CONCERNANT DES VICTIMES DE DISPARITION FORCÉE
Abdülhamid Gül
Ministre de la Justice
Adalet Bakanlığı
06650 Ankara, Turquie
Paris, le 30 août 2020
Monsieur le Ministre,
Comme chaque année le 30 août, le monde entier se remémore les victimes de disparitions forcées, ce crime hideux soustrayant la victime à la protection de la loi et plaçant sa famille dans une situation d’attente et d’incertitude insupportable.
Dans ce cadre-là, le Collectif Pour la Défense des Droits de l’Homme (Collectif DDH), souhaite attirer l’attention du gouvernement turc sur les disparitions forcées, répandues notamment dans les années 1990 et réapparues brutalement surtout après la tentative de coup d’état ratée du 15 juillet 2016.
La réapparition des cas de personnes portées disparues, aux sections anti-terroristes du siège de la police et le témoignage de leur vécu devant un juge confirment les cas de disparitions forcées en Turquie.
Parmi eux, Yusuf Bilge Tunç n’est toujours pas retrouvé. Sa famille n’a pu avoir de ses nouvelles depuis un an, malgré tous leurs efforts et appels envers les autorités. Ils ont rassemblé des preuves convaincantes les amenant à soupçonner fortement qu’il s’agissait d’une disparition forcée.
Collectif DDH demande au gouvernement turc de veiller instamment à ce qu’une enquête indépendante et impartiale soit menée sans délai afin de déterminer le sort réservé à Yusuf Bilge Tunç et les autres victimes, le lieu où ils se trouvent, ainsi que les circonstances de leur disparition, afin de traduire en justice les auteurs présumés.
Il faut souligner qu’un État ne peut agir telle une organisation criminelle mais doit obéir aux principes de l’État de droit démocratique.
Dans l’attente d’une intervention urgente de votre part, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre haute considération.
Collectif Pour la Défense des Droits de l’Homme